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Biographie de Georges Feydeau


 

REPERES BIOGRAPHIQUES ET HISTORIQUES – GEORGES FEYDEAU (1862 - 1921)

 

 

 

Extraits de Feydeau, Théâtre, Edition Omnibus (1994)

Texte établi d'après le travail d'Henry Gidel, Préface de Bernard Murat.

Arrangé par Sylvie Suzor

 

 

 

 

Le petit Georges nait à Paris, le 8 décembre 1862, au 49 bis rue de Clichy. Il porte les noms de Georges Léon Jules Marie Feydeau. Nous attirons l'attention de notre aimable lecteur sur la liste de ces prénoms ; laissons de côté les commentaires navrants sur le prénom « Marie »[1]. A cette époque, il pouvait être fréquent que des hommes portent des noms de fille, à fortiori quand ce nom est celui de la vierge. Chez les marins, c'est une pratique habituelle et personne ne rigole sur ces grands et gros costauds navigateurs, alors ne rigolons pas. Il n'en est pas de même pour les autres prénoms. Etudions d'abord le Léon. Nous savons qu'il désigne un enfant illégitime de Napoléon 1er, Léon[2]. Ce point peut être insignifiant mais il aura des conséquences capillotractaires à la fin de sa vie. Nous en reparlerons. Il est aussi vêtu du nom de Jules. Qui est de langue française et a entendu le nom de « Michel Audiard » connait le sens caché de ce prénom ! Il ne s'agit en aucun cas d'un enfant caché mais d'un mec, d'un rouleur de mécaniques, d'un amoureux, d'un époux (parfois épouvantail, nous ne sommes pas responsables des goûts lamentables chez certaines nanas !). Donc un Jules est un dragueur. Dans une période où le mouvement « Me too » n'était même pas voté, puisque les femmes n'avaient toujours pas le droit de vote, un enfant naissant avec un tel prénom de beau mec, ne pourrait être qu'un parfait séducteur. Malheureusement, cela aussi aura des conséquences dans l'avenir de Feydeau. Là encore nous en reparlerons.

 

Notre Georges est le fils d'Ernest Feydeau et de Léocadie Bogaslawa Zelewska[3] ; le bel Ernest a épousé la douce Léocadie en second noce. Bon d'accord, Ernest n'est pas top mais il porte aussi le prénom d'Aimé.... Ok, la loi du port des prénoms n'est pas une règle absolue – c'est d'ailleurs sans doute pourquoi beaucoup d'entre vous, cher lecteur, n'en n'ont jamais entendu parler de cette loi... et si cette loi est tellement peu défendue par les anthropologues - d'où certains événements autour de la filiatiation de Georges ! Le couple parental s'est marié le 30 janvier 1861. Ernest était écrivain, courtier en bourses, directeur de journaux et archéologue français. Est-ce un mariage avantageux pour lui ? Il épouse lors de cette seconde noce la nièce d'Alphonse de Calonne, Directeur de la Revue contemporaine.  

 


 

Ernest Feydeau (16/03/1821 – 29/10/1873).


Léocadie Bogaslawa Zelewska (02/12/1838 à Varsovie – 19/06/1924)

 

En 1866, naissait sa sœur cadette, Diane Valentine (décédée en 1942).

 

Georges aimait-il sa sœur ? Était-elle une petite morveuse ? Était-elle une bécasse ? Était-elle assoiffée de culture et de littérature ? Nous n'avons aucune information sur ces points. Nous savons cependant que la vocation de Georges apparaît dès 1869 avec sa première pièce. Quelle était la qualité de cette pièce ? Je ne me permets pas de juger ni de mettre en parallèle le fait que cette même année Ernest fait une hémiplégie ! Suite à la lecture de la pièce de son fils ou par problèmes vasculaires ? N'affirmons rien ! Rappelons qu'avant les analyses contemporaines à la recherche du cholestérol il était très fréquent que les messieurs, amateurs de vins, de plats en sauces et de cigares soient victimes d'attaques dans leurs cinquantaines d'années.... D’où le très grand nombre de veuves et orphelins[4] !

 

La famille Feydeau n'a pas le temps de se remettre de cet événement familial puisque la défaite de l'armée française de septembre 1870 pousse la famille Feydeau à se réfugier à Boulogne sur mer. Ils y resteront jusqu'au 18 mars 1871. En mai 1871, ils poussent jusqu'à Hombourg en Allemagne. Y avait-il alors trop de Prussiens à Paris ? Le choix d'Hombourg laisse alors à controverse.

 

 

Petit rappel historique : Pourquoi le siège de Paris par les Prussiens ?

D'aucuns pourraient dire que puisque Eurodisney n'était pas encore ouvert, les touristes allemands en  shorts n'avaient pas d'autres endroits où aller que dans la capitale. D'autres pourraient dire qu'il faut revenir à la guerre du Mexique de 1862-1867. On se souvient tous, n'est-ce pas, que le Mexique avait des problèmes économiques en plus des soucis Impériaux. Des pays européens, dont la France, avaient prêtés de larges sommes au Mexique en espérant y trouver un intérêt colonial. Manque de pot, le pactole était passé dans les mains du Royaume d'Autriche en la personne de Ferdinand-Maximilien de Habsbourg[5]. Ferdinand-Maximilien devient empereur du Mexique, le 10 avril 1864, aux côtés de son épouse, Charlotte de Belgique[6]. Napoléon 3 se trouve alors dans une situation génératrice d'envie (Pas sur la personne de Charlotte mais du trône de Ferdinand.. Et on sait que l'envie c'est pas joli). Etrangement, lorsque le pauvre Ferdinand est fusillé le 19 juin 1867, au Ceno de las Campanas à Santiago de quérétaro, personne ne convoite plus sa vie ! Aux yeux de l'Europe, le caractère Jaloux de Napoléon 3 fait pourtant rigoler. Et Napoléon 3 n'aime pas qu'on rigole de lui ! On s'attend à beaucoup rigoler, en plus, lorsque la Couronne d'Espagne est proposée par le gouvernement provisoire à Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen dès 1868. Poussé à accepter par Bismarck (pas le bateau, le ministre Prussien qui va donner son nom au bateau[7]) et le Roi Guillaume 1er de Prusse, Léopold déclinera finalement. Napoléon 3 craignait un encerclement germanique du territoire français et depuis Louis 14 (et les histoires avec ses descendants de petits fils), on sait que cela est toujours générateur de conflits. L'affaire est très subtilement rendue publique et... toute l'Europe en rigole ! le gros Louis-Napoléon craint de se voir porter le titre d'empereur des Jaloux. Heureusement, Victor Hugo est alors occupé à redécorer sa maison de Guernesey et n'en prend pas le temps d'en faire un bouquin ; Au lieu de chanter « les cathédrales » on chanterait « il est niaiseux le gros Léon ! ». Léon tente alors une manipulation avec la dépêche d'Ems, le 3 juillet 1870, afin d'obtenir la fin des soutiens au Hohenzollern et dans la foulée fait voter des crédits de guerre par le gouvernement français. Il fait ensuite voter la guerre, le 19 juillet 1870 contre la Prusse. Les Prussiens mieux armés et préparés militairement, écrasent l'armée française à la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870. Louis-Bonaparte souffrait-il de ce caillou dans sa chaussure. Que nenni ! Il avait bêtement des calculs rénaux ce jour-là et avait mille difficultés à se tenir sur sa selle de cheval. Et depuis les histoires de trucs à la viande de cheval font toujours scandales en France.

Décidément depuis la fameuse déclaration de Richard 3 d’Angleterre à la bataille de Bosworth[8], il y a toujours un problème de cheval chez les porteurs royaux de numéros 3[9].

C'est pourtant à cette occasion que la notion de « on fait la guerre et on revient pour début septembre » a fait son apparition avant d'être utilisé en 1914 puis en 1939.

 

Mais revenons-en à notre Georges. Nous l'avons laissé rentrant avec sa famille à Paris. Dès octobre, insensible aux conséquences du traité de Versailles et de la création de l'Empire Allemand ou Reich[10], Georges entre au Collège Chaptal en qualité d'interne.

 

En octobre 1872, il est interne au lycée Saint-Louis en classe de huitième, deuxième division. Il continue à écrire des pièces et reçoit à ces occasions les encouragements d'Henri Meilhac.

 

En juillet 1873, à la fin de sa huitième, il obtient son accessit d'Allemand au premier rang.

Après les histoires contre les Prussiens, on peut s'étonner que Georges apprenne la langue allemande. Souvenons-nous que c'était une langue qui était très habituellement étudiée chez les notables, bien avant la langue anglaise. Il faut attendre les plans Marshall pour que cela change. Le Français était alors la langue du commerce et de la diplomatie jusqu'à la fin de la révolution français. Le côté diplomatique perdure encore aujourd'hui même si c'est en baisse par rapport à la langue anglaise. L'OCDE prévoit toutefois un renforcement de la langue française au niveau mondial pour 2050 mais cela n'a rien à faire dans l'affaire Feydeau !

 

Donc, premier prix en langue Allemande pour Georges : Ce prix n'a donc aucunes conséquences sur un éventuel choc qui, le 29 octobre 1873, terrasse Ernest Feydeau ; Les obsèques se déroulent à l'église Saint-Augustin et l'inhumation au cimetière Montmartre (Paris). Georges est orphelin de père mais garde son esprit. Il va composer « Eglantine d'Amboise », une pièce en deux actes et trois tableaux qu'il place sous le règne de Louis XIII. Cette pièce sous forme de monologue après avoir été jouée dans des salons, est aujourd'hui perdue. Comme quoi, il n'était peut-être pas si paisible que ça après le décès de son papa ! Perdre un papa, ça arrive ; perdre à la fois un papa et sa dernière pièce, c'est ballot !

 

En juillet 1874, à la fin de sa septième, il obtient ses accessits en thème latin ainsi qu'en version latine et allemande.

 

En 1876, Léocadie Feydeau épouse en secondes noces le chroniqueur Henry Fouquier. Elle aura en 1880 un nouvel enfant de ce mariage. Une fille, Henriette, qui sera comédienne, à la comédie française, avant de tout lâcher pour se marier avec le chirurgien Thierry de Martel (fils de Gyp). Georges de son côté fonde avec son condisciple Adolphe Louveau (et plus tard Fernand Samuel) le Cercle des Castagnettes. Ensemble, ils donneront des concerts et des représentations théâtrales.

 

En juillet 1877, à la fin de sa quatrième, il obtient son accessit d'Allemand.

 

L'année suivante, en juillet 1878, il obtient des accessits en thème latin, grec[11] et Allemand. Par la suite, il semble bien n'avoir plus fréquenté aucun établissement scolaire. C'est par erreur que l'on a parlé d'études poursuivies au collège Sainte-Barbe.

 
Là encore, il n'y a rien d'anormal de voir un enfant quitter les études à cet âge. Le fait de les poursuivre jusqu'au Bac et au-delà est une chose « moderne » qui est devenue habituelle seulement après la première guerre mondiale, avant de se démocratiser après la seconde guerre. D'après les sources Wikipédia, en 1885, il y avait 1,654 bacheliers. 7,000 en 1890 et 37,000 en 1929[12].
Dans la littérature de l'époque, nous voyons beaucoup de jeunes gens de famille assez désœuvrés et peu instruits. Le manque d'instruction est pour beaucoup dans les relations chaotiques de ces « gens ». Après la défaite de 1871, il remonte aussi aux armées que le manque d'instruction chez les soldats étaient cause de désordres. Certains parlant le patois uniquement ne parvenaient pas à comprendre les ordres en langue française. D'autres, illettrés ne parvenaient pas à lire donc interpréter les instructions autour du maniement des armes ou les directions à suivre. Il fut alors décidé d'apprendre aux recrues à monter et démonter les armes, les opérations de chargements, les mouvements physiques à accomplir par le soldat....

Georges, de son côté, n'est pas véritablement inactif : il se lance dans l'écriture théâtrale dans son style préféré, la tragédie ! Oui, notre Georges est tragédien est le prouve à travers « L'amour doit se taire ». Drame en un acte où le jeune héros se voit contraint de se lancer dans un duel pour sauver l'honneur bafoué de sa mère. On accuserait la Dame d'avoir une conduite légère. Pour laver la mère de la calomnie, le fils provoque en duel et se fait tuer. Pourquoi un tel sujet ? On se rappelle que Feydeau a perdu son père. On sait que sa mère s'est remariée et on l'a accusée d'avoir fait ce second mariage « trop rapidement sans respecter un temps de deuil ». Ce que l'on ne dit pas est que Georges porte en lui un secret de famille : il ne serait pas fils de son père mais celui de l'illustre Napoléon 3 ou celui du demi-frère de l'Empereur, le Duc de Morny (et créateur notamment de la ville de Deauville en Normandie)[13]. Perso, j'ai vu la tête de Napoléon 3 ; pas top ! Le Duc de Morny, en revanche, c'est tout de même plus joli (bon d'accord c'est tout un même un style un peu « niche » - faut aimer quoi ! Il est certain que Georges a souffert de ces doutes autour de l'identité de son père. Plus tard, chacun de ses personnages sera un homme subissant les regards de la société et agissant contre son intérêt personnel (d'où le rire) pour sauver les apparences et éviter la calomnie publique.

 

Revenons à notre Georges. Le 1er novembre 1879, le Cercle des Castagnettes donne un spectacle au cours duquel Feydeau interprète Molière (Oronte dans le Misanthrope) et Labiche (Un monsieur qui prend la mouche)[14]. Le public est composé de jeunes amateurs de théâtre et d'amis du Cercle. Evidemment, en plus de la famille (on se rappelle que le beau-père de Feydeau est journaliste), il y a quelques critiques sympathisants.

Le 2 janvier 1880, une nouvelle soirée est donnée par le Cercle des Castagnettes. Feydeau y exécute au pied levé un numéro d'imitations qui obtient un vif succès. Le 9 février, nouvelle séance du Cercle. Georges joue le rôle de Sautenoge dans « les fraises », pièce en un acte d'André Theuriet ainsi que Jean dans « Les trois Sommations », pièce en un acte de Louis Besson. Le 2 Avril, nouvelle séance du Cercle des Castagnettes. Cette fois, une élève du conservatoire, Octavie d'Andor dit un monologue de Feydeau « la petite révoltée » qui sera récité dans plusieurs salons à la mode.

 

Le 8 janvier 1881, une matinée artistique est donnée par le Cercle de l'Obole. Feydeau y récite un monologue intitulé « ma pièce »[15]. Georges y imite les acteurs en vogue. François Coppée[16] et Francisque Sarcey[17] apprécient son talent. Il se produit en qualité d'auteur, diseur ou comédien dans de nombreux galas de charité, notamment aux côtés de Félix Galipaux, directeur du Cercle de L'Obole. A cette époque, Feydeau fréquente essentiellement les passionnés de théâtre, les cercles ou élèves du conservatoire, acteurs débutants comme critiques dramatiques. Grâce aux relations de sa mère mais aussi de son beau-père, il rencontre et se fait connaître (par exemple Dumas Fils et le peintre portraitiste du tout-Paris, Carolus-Duran).

 

En 1882, Georges a vingt ans ! On est content pour lui. Le 1er juin, il connait son premier succès avec la création de « Par la fenêtre », pièce en un acte dans un spectacle du Cercle des Arts intimes (reprise au Casino de Rosendaël le 9 septembre) donc nous ne sommes plus les seuls à être contents.  Signalons d'ailleurs au cours de l'année 1881-1882, il écrit plusieurs monologues dits par Galapaux, Coquelin-Cadet et Saint Germain[18] : « le Mouchoir », « un coup de tête », « un Monsieur qui n'aime pas les monologues », « trop vieux », « j'ai mal aux dents ».... Tous ces monologues sont encore travaillés et joués aujourd'hui !

 

Le 28 janvier 1883, au Cercle de L'Obole à l'Athénée-Comique est donné « Amour et Piano », pièce en un acte avec un bon accueil du public et de la critique. Le 1er juin, au Cercle des Arts intime, « Gibier de Potence », comédie-bouffe en un acte où il tient le rôle de Plumard. De nouveaux monologues sont aussi joués par Coquelin Cadet « le Potache » et « Patte en l'air » puis par Judic « Aux Antipodes », « le petit Ménage ».

 

Le 12 novembre de cette même année, Feydeau ayant tiré un « mauvais numéro »[19] est incorporé pour un an au 47ème régiment d'infanterie de ligne en garnison à Rouen. Georges est assimilé aux engagés conditionnels d'un an. Il obtient les grades de Caporal puis de Sergent. Dès le 11 mars 1884, il est incorporé à la deuxième section d'infirmiers militaires à la garnison de Versailles. Il profite alors de ses loisirs pour écrire sa première pièce « Tailleur pour Dames »[20].

 

En 1884, Feydeau continue à écrire des monologues « les Célèbres » pour Coquelin Cadet et « le Volontaire » pour Galipaux. A la fin de l'année, il devient secrétaire général du théâtre de la Renaissance dont son ami Fernand Samuel a pris la direction depuis le 14 octobre. Il semble que Feydeau soit intervenu pour que Samuel accepte de monter « la parisienne » d'Henry Becque créée le 7 février 1885. Cette pièce met en scène une dame, belle et assez volage, mariée et aussi tributaire d'un amant qui passe de son légitime à son extra puis retour au légitime en conservant l'extra. Le thème de cette pièce est l'essence Feydeau !

 

Le 20 février 1885 se tient la première représentation publique de « Gibier de Potence », comédie en un acte au Concert Parisien. On pourrait présumer que sa carrière d'écrivain est lancée et qu'il va pouvoir s'y consacrer entièrement ? Mais non ! Envisager cela serait oublier que s’il a perdu son père, il a toujours sa mère. Nous connaissons le comportement de certaines mères face à leurs rejetons annonçant une décision d'embrasser une profession artistique. La décision parentale est sans appel « tu travailleras dans un bureau mon fils, et pas dans un théâtre ! »[21]. Nous nous souvenons que le Beau Père de notre beau Georges est journaliste et travaille dans un bureau : du 16 mars au 1er mars 1886, Georgounet tient la rubrique « Courrier des théâtres » au XIXème siècle, journal dont beau-papa Henry Fouquier assume la direction depuis l'année précédente. Nous imaginons très bien l'entretien d'embauche où les phrases « tu vas être payé pour aller au théâtre tous les soirs... et dit merci à ta maman ! »[22]. Les parents sont ainsi tranquillisés. Pauvres naïfs ! Georges assure ses fonctions au journal et continue son travail d'auteur. Il écrit « les Réformes » monologue pour Coquelin Cadet et « le Colis » et « le Billet de mille » pour Saint-Germain.

 

En 1886, le journaliste Georges fréquente chez le Professeur Peter, célèbre médecin, son fils René. Ils créent une longue amitié puisque René deviendra son collaborateur. Feydeau rencontre aussi le vaudevilliste Léon Gandillot et Claude Debussy. Le 29 mars est la création des « fiancés en herbe », comédie enfantine en un acte à la salle Kriegelstein. Coquelin Cadet crée deux nouveaux monologues « l'Homme intègre » et « l'Homme Econome ». Feydeau abandonne alors ses fonctions au théâtre de la Renaissance. Pourquoi cette démission ? Peut-être parce que notre Geaujo se prend la grosse tête ; Le 17 décembre, la pièce en trois actes « Tailleur pour Dames » est créé au théâtre de la Renaissance. C'est un succès avec 79 représentations et de bonnes critiques.

 

En 1887, le débute un projet de collaboration avec Valabrègue[23], pour une pièce « l'Asile des Cocottes ». Ce travail n'aboutira pas. Pourquoi cet abandon ? Peut-être parce qu'en même temps, Feydeau fréquente assidûment chez le peintre Carolus-Duran, Maurice Desvallières (1857-1926)[24]. Maurice deviendra son principal collaborateur. Georges écrit pour Coquelin Ainé[25] un monologue « Les Enfants ». Pourquoi ce retour aux monologues ? Peut-être parce que sa pièce « La lycéenne », vaudeville-opérette en trois actes (sur une musique de Gaston Serpette) au théâtre de la Renaissance a été un four avec seulement 20 représentations.

 

Le 13 avril 1888 est la création de « Un bain de Ménage », vaudeville en un acte au théâtre de la Renaissance. Là encore un échec avec 16 représentations.

 

Pour oublier ça, Georges se tourne vers les chats[26] et le 19 septembre propose au public un nouveau vaudeville en trois actes au théâtre Déjazet « Chat en Poche ». C'est un échec avec 36 représentations. Faute aux chats ? Non ! C'est le public de l'année qui doit être un public de mauvaise qualité. Le 27 septembre, malgré le mauvais millésime du public, se tient la création des « Fiancés de Loches », vaudeville en trois actes, produit en collaboration avec Maurice Desvallières au théâtre Cluny. Le 11 octobre, la pièce quitte l'affiche.. à cause de l'échec.

 

Il est pressenti par R. Deslandes et A. Carré, directeurs du Vaudeville pour interpréter le principal rôle de « Mensonges », pièce de Léopold Lacour et Pierre Decourcelle d'après le roman de Paul Bourget. Comme l’année n’est pas terrible, l'affaire n'aura pas de suite[27].

 

Le 12 janvier 1889, nouvelle année et nouvelle pièce avec la création de « l'affaire Edouard », comédie-vaudeville en trois actes de Feydeau et Maurice Desvallières au théâtre des Variétés. C'est un échec avec 17 représentations.

 

Là, il serait important de s'arrêter quelques minutes sur le karma de Georges. Lorsque des signes évident de « période pas top » apparaît, est-ce qu'il est judicieux de s'entêter ? Notre Georges ne se pose pas la question et le 14 octobre il épouse Marianne Carolus-Duran, fille du peintre rencontré en 1881. Georges aime la peinture et c'est donc normal qu'il soit devenu un familier du peintre. Cette histoire de mariage le touche comme le travail tout de même, puisqu'il s'en sert alors qu'il met justement en chantier « Un fil à la patte » : L'histoire de la pièce est basée sur les événements des jours juste avant le mariage d'un gentil garçon.

 

Si pour Georges – sauf sa vie privée – le reste n'est pas top, pour la France, tout va bien ; c'est l'année de l'exposition universelle du 5 mai au 31 octobre. Cette dixième exposition universelle voit l'inauguration de la Tour Eiffel !

 

Le 14 février 1890, Feydeau est admis à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Ses parrains sont Henri Meilhac[28] et Georges Ohnet[29].

Le 10 mars est jour de la création de « C'est une femme du monde », comédie en un acte et de « Mariage de Barillon », vaudeville en trois actes au théâtre de la Renaissance. Les deux pièces sont écrites en collaboration avec Maurice Desvallières. C'est un échec avec 26 représentations ;

Le 25 avril, création à Bruxelles de « Mademoiselle Nounou », opérette en un acte de Feydeau et de Maurice Desvallières. Le texte du livret a disparu.

Coquelin Cadet propose aussi un nouveau monologue, « Tout à Brown-Séquard ».

 

Le 18 novembre, Naissance de Germaine, premier enfant du couple Feydeau.

 

Le 31 août 1891, c'est la création de « Mademoiselle Sganarelle », saynète-monologue au Casino de Spa (Belgique).

Les Feydeaux sont-ils hors de cette période difficile : pas vraiment puisque la gêne financière qui les côtoie le couple et surtout Georges  depuis plusieurs années l'amène à se livrer à des spéculations boursières. Cela ne fait qu'aggraver la situation.

 

Le 16 avril 1892, naissance du deuxième enfant du couple, Jacques.

 

Nous pouvons alors imaginer notre Georges heureux en couple aux côtés de sa douce Marianne. C'est possible mais où trouve-t-il alors l'imagination de « Monsieur Chasse », comédie en trois actes au Palais Royal. C'est un gros succès avec 114 représentations et un très bon accueil de la critique. Dans la distribution se trouve Marcel Simon, qui deviendra l'un des meilleurs amis de l'auteur. Petite précision : le thème de la pièce est déjà exposé dans « l'amour doit se taire » en 1878....

 

Le 5 novembre, création de « Champignol malgré lui », pièce en trois actes de Feydeau et Maurice Desvallières au théâtre des Nouveautés. C'est maintenant un triomphe avec 65 représentations en 1892, 369 en 1893 et 33 en 1894.

 

Le 30 novembre, création du « Système Ribadier », comédie en trois actes de Feydeau et Maurice Hennequin[30]  au Palais Royal ; 78 représentations et une assez bonne critique.

 

A partir du Printemps 1893, et au moins jusqu'en 1898, l'auteur fréquente le salon de Madame Arman de Caillavet et y joue la comédie. Il met aussi en route « larus des deux pôles », pièce en trois actes qui deviendra « l'hôtel du Libre Echange ».

 

En 1894, création du « Fil à la patte », comédie en trois actes au Palais Royal. C'est un vif succès avec 129 représentations.

Le 10 janvier, Georges est nommé chevalier de la légion d'honneur (grâce à l'intervention d'Alexandre Dumas fils).

 

Pour fêter cela, le 11 février est la création de « Notre Futur », pièce en un acte à la salle Géographie. Le 24 février, création du « Ruban », comédie en trois actes de Feydeau et Maurice Desvallières à l'Odéon. Mauvais accueil de la critique et 45 représentations. Le 5 décembre, création de « l'Hôtel du Libre Echange », pièce en trois actes de Feydeau et Maurice Desvallières au théâtre des Nouveautés. C'est un très vif succès avec 371 représentations. Ce dernier vaudeville marque la fin de sa collaboration avec Maurice Desvallières. Il faut tout de même signaler une ultime entente de travail en 1905 avec « L’Age d'Or ».

 

Le 8 février 1896, création du « Didon », pièce en trois actes au Palais Royal. C'est un très grand succès avec 275 représentations. Le 26 septembre, création des « Pavés de l'Ours », comédie en un acte au théâtre Montansier à Versailles.

 

Le 29 mars 1897, création de « Séance de nuit », comédie en un acte au théâtre du Palais Royal. 44 représentations. Le 29 avril, création de « Dormez, je le veux ! », comédie en un acte au théâtre de l'Eldorado. L'auteur travaille aussi sur un vaudeville en trois actes intitulé « Gardons les poules ». Son projet n'aboutira pas. « La Dame de chez Maxim » est reçue aux nouveautés.

 

En 1898, Feydeau, Robert de Flerts et Madame Gaston de Caillavet interprètent avenue Hoche, chez Madame Arman de Caillavet, le second acte « d'Amants », pièce en quatre actes de Maurice Donnay, créé le 5 novembre 1895 à la Renaissance. Devant le succès obtenu par cette représentation, Anatole France leur confie sa première pièce « Au petit Bonheur », qui sera jouée, toujours avenue Hoche, le 2 juin 1898.

Le 11 mai, création au théâtre Marigny de « La bulle d'Amour », ballet à grand spectacle en deux actes et dix tableaux sur une musique de Francis Thoné (le texte manuscrit de l'argument est resté inédit).

Coquelin Cadet crée un nouveau monologue de Georges « le Juré ».

Georges rencontre chez Lucien Guitry, place Vendôme, Forain, Maurice Donnay, Anatole France, Edmond Rostand, Jules Lemaître, Octave Mirbeau, Alfred Capus, Jules Renard et Alphonse Allais.

Le 30 décembre, il achève la version manuscrite de « La Dame de chez Maxim ».

 

La pièce est créée au théâtre des Nouveautés, le 17 janvier (preuve qu'à cette époque, il n'y a pas beaucoup de temps consacré aux répétitions et travaux de mise en scène. « La Dame de chez Maxim » est une pièce en trois actes et connait un succès triomphal. La pièce sera jouée toute l'année et reprise en 1900[31]. C'est la première pièce de Feydeau où le rôle-titre est attribué à l'actrice Armande Cassive. Par après, la môme crevette deviendra l'interprète préférée de Feydeau.

Il n'abandonne pas cependant ses autres acteurs : il propose un nouveau monologue à Coquelin Cadet « Un monsieur qui est condamné à mort ».

Après le triomphe de la « Dame », Feydeau cesse d'écrire pendant deux ans et se consacre à la peinture. [32] La Peinture a toujours été un vif sujet d'intérêt pour Georges. Dans grand nombre de ses pièces, on évoque la peinture, les peintres ou les tableaux. Plus tard, cela sera un sujet d'intérêt partagé avec Sacha Guitry.

 

Le 13 mars 1900 nait Michel Feydeau, troisième enfant du couple et père du comédien de la Comédie Française Alain Feydeau.

La République Française voit du 14 avril au 12 novembre une nouvelle Exposition universelle se tenir à Paris. A cette occasion, la première ligne de métro est inaugurée sous le nom de ligne 1. Un peu de chauvinisme, les créateurs de cette ligne sont le français Fulgence Bienvenüe... et le belge Edouard Empain.

 

Le 11 février 1901, à 14h00 à l'Hôtel Drouot, Feydeau est contraint de mettre en vente une part importante de sa collection de tableaux[33].

La situation économique lamentable du couple est due à la conduite des deux époux : Pendant que Georges fait la fête (il est un habitué de Maxim's), Marianne de son côté dépense notamment en toilettes et fait des dettes.

Le 24 décembre, son Beau-père, Henry Fouquier, second époux de sa mère, meurt.

 

Le 23 février 1902, création du « Billet de Joséphine », opéra-comique à grand spectacle en trois actes et quatre tableaux de Feydeau et Jules Mry sur une musique d'Alfred Kaiser, au théâtre de la Gaîté. C'est un échec total (16 représentations). Georges avait accepté de se consacrer à ce projet que sur demande de son beau-père et surtout poussé par ses besoins d'argent.

Le 3 décembre en revanche, il propose la Duchesse des Folies-Bergères[34], pièces en trois actes et cinq tableaux au théâtre des Nouveautés. C'est un succès avec 82 représentations.

 

Le 4 avril 1903 à 14h30, nouvelle vente à l'Hôtel Drouot de 75 tableaux, aquarelles, pastels et dessins appartenant à Feydeau.

Le 30 septembre, naissance de Jean-Pierre Feydeau, quatrième enfant du couple. Sa marraine est Colette Dumas, fille de Dumas Fils et pour parrain Alfred Capus.

 

Le 1er mars 1904, création de « La main passe »[35], pièce en quatre actes au théâtre des Nouveautés. C'est un vif succès avec 211 représentations. Malgré cela, les 21 et 22 novembre, Feydeau met en vente 202 objets de vitrines et meubles.

 

Le 1er mai 1905, création de « l'Age d'Or », pièce féérique à grand spectacle en trois actes et douze tableaux et Feydeau et Maurice Desvallières sur une musique de Louis Varney. Bon accueil de la critique avec 33 représentations. La mise en scène de la pièce étant très couteuse, elle ne sera plus reprise à la rentrée.

Durant l'été, Georges est en villégiature à Puys près de Dieppe dans l'ancienne villa de Dumas Fils. Il y travaillera sur une comédie en trois actes, « Le Va-tout » ainsi que « Au nom de la loi », « la grande machine sérieuse », le « type de la pièce que l'on écrit pour sa satisfaction et qui ne fait pas le sous ». Aucun de ces projets ne pourra aboutir.

Feydeau va ensuite faire une cure à Plombières où il écrit le premier acte du « Bourgeon ». Il va ensuite en séjour à Villennes chez Pierre Decourcelle où il travaille au second acte.

 

Le 1er mars 1906, « Le Bourgeon » est créé au théâtre du Vaudeville. Cette comédie en trois actes reçoit un bon accueil de la critique et aura 92 représentations.

 

Le 2 mars 1907, création de « la Puce à l'oreille », pièce en trois actes au théâtre des nouveautés. C'est un triomphe mais la mort de l'acteur Torin (interprète du rôle de Camille) abrège la carrière de la pièce. Elle ne tiendra que 86 représentations.

 

Le 15 mars 1908, création « d'Occupe-toi d'Amélie », pièce en trois actes et quatre tableaux. C'est encore un triomphe avec 288 représentations en 1908 et 1909. Le 15 novembre, création de « Feu la mère de Madame », pièce en un acte à la Comédie Royale. Ce dernier projet reçoit un bon accueil de la critique et du public.

 

En septembre 1909, Feydeau quitte son épouse et s'installe à l'hôtel Terminus, près de la gare Saint-Lazare de Paris. Il y restera selon toute vraisemblance, jusqu'en octobre 1919 ; Feydeau n'a jamais été un mari autre que volage. De plus, il avait peur de rester seul. Il allait même jusqu'à tenir le kiosque à journaux devant la gare quand son propriétaire s'absentait.

Le 29 octobre 1909, création du « Circuit », trois actes et quatre tableaux de Georges et Francis de Croisset au théâtre des Variétés. Cette pièce avec mauvais accueil du public et de la critique quitte l'affiche après 44 représentations. Le troisième acte est alors remanié mais la pièce quitte l'affiche le 13 décembre.

 

Le 12 avril 1910, création de « On Purge Bébé », pièce en un acte au théâtre des Nouveautés. Bon accueil public et critique avec 85 représentations en 1910. Le 19 avril, Georges et Marianne marient leur fille Germaine, avec Georges Keun.

 

En janvier 1911, les deux premiers actes de « Cent millions qui tombent » sont répétés. Cette pièce ne sera jamais terminée par l'auteur (Effectivement, sa lecture actuelle laisse une fin un peu rude). Il recherchera un dénouement pendant sept années. Le 30 juin, on célèbre au théâtre des Nouveautés la 1,032ème représentation de « Champignol malgré lui ». Dès le lendemain, le 1er juillet, le théâtre entame sa démolition. A sa place, on trouve aujourd'hui la rue des Italiens.

Le 25 novembre, création de « Mais n'te promène donc pas toute nue ! », comédie en un acte au théâtre Fémina. Très bon accueil du public et de la critique. La pièce tiendra l'affiche jusqu'au début de mars 1912. Le 9 décembre, Georges fait créer « Léonie est en avance ou le Mal Joli », à la Comédie Royale. Là encore, très bon accueil de la critique.

 

En 1912, Feydeau est élu vice-président de la Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques pour l'exercice 1912-1913 puis 1913-1914.

 

Dès Février 1913, les répétitions débutent au théâtre Michel avec « On va faire la Cocotte ». C'est là encore une pièce en deux actes qui restera toujours inachevée.

Le 5 juillet, Feydeau est nommé Officier de la Légion d'honneur.

 

Le 18 février 1914, création de « Je ne trompe pas mon mari ». Cette pièce en trois actes de Georges et René Peter au théâtre de l'Athénée reçoit un bon accueil et affiche 200 représentations.

Le 21 décembre, son ami Fernand Samuel[36] meurt. Il était alors directeur du théâtre des Variétés.

 

Le 14 janvier 1916, création de « Hortense a dit : Je m'en fous », un acte au Palais Royal. 89 représentations. Feydeau écrira ensuite un dernier monologue « La complainte du pauv'propriétaire ».

Le 6 avril, le Divorce du couple Feydeau est prononcé aux torts de Georges. Il doit alors verser une pension à son ex-femme qui obtient la garde des enfants.

Du 16 au 18 octobre, Feydeau est membre du Jury du concours d'entrée au Conservatoire d'Art Dramatique. Il assurera à nouveau ce poste du 21 au 23 octobre 1918.

 

Le 18 février 1917, son beau-père Carolus-Duran, père de son ex épouse meurt.

 

En 1918, on prête une liaison entre Georges et la comédienne Darthys. Georges lui avait confié des rôles importants. D'autres diront qu'ils étaient seulement en répétition. Dans tous les cas, rien ne nous permet de confirmer ces rumeurs.

 

En 1919, Feydeau est conquis par le Cinématographe. Cet art lui est montré avec un film de Chaplin, Charlot Soldat. Georges est emballé au point d'envisager d'écrire un scénario pour Charlot.

Les 3 et 4 juin dans un tout autre domaine, une polémique éclate dans le Figaro entre Georges et Marcel Simon[37].

 

Cette querelle de garçon ne va pas faire trembler Georges. Cependant, dès l'été, les premiers troubles psychiques dus à la syphilis apparaissent. Feydeau sera soigné par le Docteur Sicard, célèbre neurologue de l'époque qui est aussi le médecin des Guitry. En octobre, Jacques et Michel installent leur père dans une maison de santé de Rueil-Malmaison, le « sanatorium », rue Bergère (dont les bâtiments ont été depuis démolis). Il y reçoit des visites d'amis et de journalistes mais très vite sa conscience se trouble. Le 17 novembre, la santé de Georges se dégrade encore. Il confie alors à son fils ainé Jacques un pouvoir afin de lui permettre de défendre les intérêts de son père. Ce pouvoir sera enregistré par Maître Jules Lardy, Notaire, le 8 décembre 1919.

 

Georges meurt le 5 juin 1921. Le 8 juin, la cérémonie religieuse a lieu à l'église de la Trinité. L'Inhumation suit au cimetière Montmartre. Robert de Flers, Président de la Société des auteurs prononce son éloge funèbre.

 

Fin

 

 

 

[1]J'ai moi-même vécu avec un chat du nom de Marie et c'est un très beau prénom !

[2] Le comte Léon dans les dernières années de sa vie, Charles Léon dit le « comte Léon », également connu sous le nom de Charles Denuelle ou encore Léon Bonaparte, né le 13 décembre 1806 à Paris et mort le 14 avril 1881 à Pontoise, est le premier fils naturel de Napoléon Ier , empereur des Français  et de la suivante de la sœur de l'Empereur, Catherine Eléonore Denuelle de la Plaigne.

[3]Pour la paix des peuples, pas de commentaires sur le prénom Polonais de cette femme !

[4]Ce point médical est véridique... N'y voyez aucun commentaire autour des pro ou anti vaccins ! (Blague très 2021)

[5]Ferdinand-Maximilien de Habsbourg (1832-1867) est le frère de l'empereur d'Autriche Hongrie. Au lieu de pousser son frère au Mexique, il aurait pu surveiller sa « Sissi » d'épouse !

[6]Charlotte de Belgique (1840-1927) est la fille du Roi Léopold 1er de Belgique, donc la sœur de Léopold 2. Elle épouse Ferdinand le 19 octobre 1861.

[7]Avouez que c'est tout de même sympa de lire des commentaires ou des notes de bas de pages qui apportent des éclairages de qualité au lecteur !

[8]Bataille de Bosworth, le 22 août 1485, vient mettre fin à la bataille des Roses en Angleterre. On nous signale tout de même que c'est un comble de voir dans une histoire de Feydeau ainsi glisser une histoire shakespearienne. Il serait grand temps que la Suzor change un peu ses intérêts historiques !

[9]Notre Richard 3 aurait déclaré « un cheval, mon royaume pour un cheval ! ». Dire que si Richard avait été Italien, il aurait demandé un café et l'addition avant de recevoir l'addition !

[10]Quel manque de clairvoyance vis à vis des Alsaciens et Lorrains...

[11]Dans la plupart des pièces de Feydeau, nous trouvons le Héros contraint de faire de vers ou de faire référence à la mythologie grecque et ou latine. Son excellence d'instruction dans ce domaine y est pour beaucoup.

[12]A la vue des chiffres, je suis un peu épatée : Mon papa était né en 1929. Son père, comme sa mère, étaient bacheliers. Mon grand-père deviendra médecin « de dames » et ma grand-mère sera la première fille de sa famille – et ils étaient très nombreux – à passer son bac, la seule de sa génération... et oui, papa aura aussi son bac !

[13]A la fin de sa vie, lorsque Georges sera frappé par la syphilis, il sombrera dans une autre identité et se présentera comme Napoléon 3 ou le Duc de Morny ou le fils de l'un d'eux. Une folie basée sur une réalité ?

[14]Feydeau sera très inspiré par Labiche... où nous trouvons tant de jeunes gens désœuvrés en quête de demoiselles. Je signale toutefois que les personnages masculins de Feydeau eux ont toujours des métiers et professions !

[15]Le texte de « Ma pièce » est perdu... cela relativise drôlement le problème des chaussettes perdues non de voir tant d'œuvres disparues !

[16]F. Coppée, 1842-1908, poète et écrivain dépressif !

[17]F. Sarcey, 1827-1899, écrivain végétarien (comme Voltaire) mais surtout critique théâtral très respecté qui heureusement nous a fait oublier le côté chiant et anti-dreyfusard de l'homme.

[18]Ces trois hommes sont des comédiens assez célèbres glissants de la comédie française à l'Odéon, de Labiche à Feydeau.

[19]Les services militaires sont arrivés après la révolution française ; avant, les parlements votaient des budgets militaires et les soldats étaient embauchés. Le 5 septembre 1789, la loi Jourdan-Delbrel instaure la « conscription universelle et obligatoire » pour les hommes de 20 à 25 ans, non mariés et sans enfants pour une durée de 5 ans. Cette loi est modifiée par décret du 29 décembre 1804. Le système de remplaçant y est codifié ; cela consiste pour les familles ayant tirées un mauvais numéro à payer une personne qui prendra la place du numéro. En 1818, une nouvelle loi réforme le système des remplaçant et passe le service à 6 ans. En 1872, la loi Cirsey passe la durée, en fonction des tirages au sort de 5 ans ou alors 6 mois à 1 an et ôte le droit de vote aux militaires.

[20]L'inspiration de la vie militaire devient un sujet très à la mode avec la troisième république. Nous pouvons signaler les « gaités de l'Escadron » publié en 1886 par Courteline.

[21]Citation totalement inventée par l'auteur de cette longue biographie.

[22]Même remarque que la note 18 !

[23]Albin Valabrèque (1853-1934) est auteur de nombreux vaudevilles « l'homme de paille » en 1885, ou « Durand et Durand » en 1887.

[24]Maurice Desvallières était déjà auteur de plusieurs pièces de type vaudeville dont « Prête-moi ta femme », jouée au Palais Royal en 1883.

[25]Coquelin Ainé est le grand frère de Coquelin Cadet – D'ailleurs, on s'est pas foulé à l'époque pour les inventions de noms !

[26]Depuis la haute Egypte jusqu'aux méchants des films de James Bond, nous savons qu'avoir un chat dans les bras ne peut que procurer de la joie et du bonheur... même chez les méchants de James Bond  !

[27]N'importe quoi ce commentaire.

[28]Henry Meilhac (1830-1897) est un auteur et librettiste aux côtés d'Halévy de nombreuses opérettes notamment d'Offenbach .

[29]Georges Ohnet (1848-1918) est un journaliste et auteur notamment du « maître des Forges » ;

[30]Hennequin (1863-1926) est le fils du vaudevilliste Alfred Hennequin, lui-même auteur de près de 100 pièces dont « la femme du commissaire » et « vous n'avez rien à déclarer ».

[31]Au 26 novembre 1900, c'est la 524ème représentation de la « Dame de chez Maxim »

[32]Madame Jacques Feydeau, belle-fille de l'auteur, possède trois œuvres de lui « Une plage », « Coucher de Soleil à Saint-Aygulf » et « Saint-Aygulf, le jour ».

[33]En tout 136 huiles, aquarelles, études, gouaches, pastels et dessins de Boudin, Corot, Cézanne, Monet, Renoir, Sisley etc...

[34]Cette Duchesse est en fait la suite des aventures de la Môme crevette de chez Maxim's

[35]La main passe marque une évolution dans son œuvre puisque pour la première fois il y  présente un « divorce du couple ».

[36]Leur amitié feydeau/Samuel s'est développée pendant près de 35 ans !

[37]Extrait Figaro du 3 juin 1919 : « Au théâtre de la Scala.

M. Georges Feydeau nous écrit Jusqu'à présent, on pouvait croire que la  Dame de chez Maxim n'était jouée que par M. Marcel Simon tout seul, cet artiste ayant décrété qu'aucun de 'ses. camarades ne pouvait être affiché à côté de lui. Mais, aujourd'hui, M. Simon étant malade, il ne faudrait pas en conclure que la Dame de chez Maxim n'est plus jouée par personne et c'est le moment de citer parmi les interprètes Mademoiselle Odette Darthys dans la môme Crevette, Mme Miller, MM. Gorby, Charpentier, Saidreau, Leclerc, Dorliac, de Canonze, Lecomte, MUes Loulou Christi, Annette Grange, etc., et (vedette américaine) M. Lurville. Georges FEYDEAU. F.S.– Résultat de la dictature Simon dernièrement, à une des dernières représentations de la Scala, trois autos s'arrêtent et deux automo- bilistes s'en détachent. Ils vont pour louer trois avant-scènes. Un des aviateurs est au bureau de location et loue. L'autre aviateur consulte l'affiche. Soudain, il court à son ami et lui dit en anglais « Ne loue pas, il n'y a pas de femmes dans la pièce, il n'y a qu'un homme. Avis important qui décide son camarado et ils repartent tous les deux. Adieu les avant-scènes, mais M. Simon reste toujours dictateur. Cette boutade amusante ne vise, nos lecteurs le savent, que l'affiche de la Scala. Le Figaro donne, en effet, chaque jour, depuis la reprise du chef-d’œuvre de Feydeau, la liste des principaux interprètes, telle qu'elle lui est communiquée par la direction- de ce théâtre ».

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